
Une leçon à tirer de “faire du pain”
À moins que vous ne pouviez digérer le gluten,
vous n’avez pas besoin de faire votre pain.
C’est plus rapide d’aller à l’épicerie,
prendre un pain déjà tout fait,
et le ramener chez vous.
Pourquoi,
alors,
des gens dépensent deux heures,
si ce n’est pas plus,
de leur temps,
à faire du pain?
Comme la journaliste et éditrice Erin Dahl l’a écrit,
une raison est que “faire du pain, au minimum, nous donne un moment d’accomplissement” [ 1 ]
Ce qui veut dire que,
ça nous donne, à vous et à moi, l’occasion de regarder le travail que nous avons fait,
le temps que nous y avons mis,
et être fier.
Autant de nous mêmes,
du pain que nous laissons refroidir sur le comptoir,
que du sourire qu’il met sur le visage de la personne à qui nous venons d’en donner deux belles tranches.
Mais,
à moins d’être boulanger de métier,
ou que vous soyez payés pour chaque pain que vous sortez du four,
vous ne pouvez vous nourrir,
ou nourrir un proche,
seulement qu’en “faisant du pain”.
C’est là que les problèmes commencent.
En tous cas,
pour certains boulangers amateurs.
Quand ils doivent quitter leur cuisine,
et retourner là où ils sont payés pour leur travail,
à cet endroit qu’ils appellent “le bureau”.
Et c’est la même chose pour les ébénistes d’occasion,
les mécaniciens du dimanche,
les programmeurs informatiques de fin de soirée,
etc..
Une fois qu’ils sont de retour “au bureau”,
ils jettent un oeil au travail qu’ils ont laissé dans leur cubicule,
et aimeraient plutôt être dans leur cuisine,
leur atelier,
garage,
ou autre.
Parce qu’ils réalisent combien le temps qu’ils ont mis dans ce “travail payé” est grand,
et combien “la fierté qu’ils retirent de le faire” est petite.
Ce qui les fait se demander:
“Comment est-ce que je pourrais utiliser mon temps autrement? Et ne pas sentir que je suis en train de le perdre? Même chose pour mon potentiel?”
* * *
Quand vous les comparez à des emplois payés,
une des raisons pour laquelle les gens font du bénévolat,
ou s’investissent dans des “hobbies”,
comme “faire du pain”,
n’a pas grand chose à voir avec le “travail à faire” en soi.
Ou du temps qu’il faut y mettre.
Ou du montant d’argent que ça ajoute dans leur compte de banque.
L’attrait de ces “emplois non payés”,
ou l’envie d’en avoir un,
est dans la “récompense non-financière” qu’ils offrent en retour.
C’est à dire,
dans le plaisir,
et la fierté que vous et moi tiront de faire ce genre de travail.
Encore plus,
dans l’aide,
ou le sourire que ça donne à la personne qui reçoit ce que nous avons “cuisiné” ce jour-là.
Que ce soit un pain au levain,
une porte réparée sur une armoire,
un site internet,
ou autre.
Maintenant,
imaginez si vous ajoutez ces “récompenses” à votre liste de “choses à vérifier avant d’appliquer sur un emploi”.
En tous cas,
la prochaine fois que vous serez à la recherche.
Regarderez-vous pour le même type “de travail payé” que celui que vous faites ces jours-ci?
Ou essaierez vous d’en trouver un différent?